17 janv. 2012

#4 Dans le bus


Il est 8h lundi matin. L'heure où tout bascule, où ton état est celui qui te collera à la peau toute la semaine. C'est à ce moment que tu essayes de sourire, de te motiver pour le reste de la semaine. Ce matin, mon réveil n'a pas sonné, et pourtant, merci bien, j'ai eu mon bus.

Comme on ne peut avoir trop de chance, celui-ci est plein de pétasses, autant masculines que féminines, qui m’exaspèrent tant. Elles sont ornementées de leur fameuse doudoune-sac poubelle, preuve de leur profond mauvais goût.

De mon siège j'entends converser, au premier abord. Mais en réalité il en est tout autrement. Ils, car ce sont deux mâles de l'espèce, écoutent le son affreux et de mauvaise qualité que leur vomit un téléphone. Le rythme est saccadé et désordonné, les paroles peu mélodieuses, autant dans l'air que les propos, et l'ensemble ne peut pas être apparenté à de la musique.

Je capte alors un brin de poésie qui me réchauffe le cœur. « Oh putain, la gueule de la musique ! »
Chère amie au chignon de merde. Premièrement la musique n'a pas de gueule, seulement une voix. Ensuite, et je vous rejoins sur ce point, ce rap ne peut au grand jamais être appelé « musique », ce qui constitue, avec votre tenue particulièrement laide, votre deuxième erreurs. C'est de la merde dans un boîtier portatif.

Pour finir, si vous voyiez votre tête avec un regard moins hagard et stupide, vous ne vous permettiez jamais, au grand jamais de tenir ce genre de propos. Merci donc de tourner au moins sept fois votre langue dans votre bouche avant de parler.

J'ai dit la bouche.... et la votre...

Parole d'une langue de pute !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire