Alors
que ma vie d’étudiant stagnait misérablement, je me suis rendu compte d’une
chose assez grave : Je détestais mes études. Ce fut le début d’une longue
descente aux enfers. Loin de m’imaginer
tout ce à quoi ce simple constat allait m’ammener, je continuais vaguement ma
vie comme si de rien n’était. Avec le recul, c’est ici que l’on se rend compte
de son erreur.
Quand
on fait un tel constat, la plupart des gens auraient tendance à réagir, à
chercher quelque chose de neuf dans quoi se reconvertir. Ils se battraient avec
eux-mêmes pour trouver leur voie. Mais je n’en fut rien. Je suis du genre
étudiant blasé. Mes études ne ma plaisaient plus et qu’ai-je fait ? rien
du tout. Je suis resté là, assis au fond de la salle de cour à ne pas suivre ce
que le professeur disait de sa grosse fois ponctuée d’un accent maghrébin.
Malgré le fort taux de décibel qu’il dégageait, je trouvais toujours le moyen
de m’endormir pendant son cours, comme dans presque tous mes cours à vrai dire.
« La
nuit porte conseil » m’a-t-on souvent répété. Seulement voilà, la nuit je
ne dormais pas. Loin de réviser ou de chercher une autre formation, je glanais
naïvement allongé sur mon lit, l’écran de mon ordinateur pour seule lumière.
J’étais la réincarnation d’un Dyonisos flemmard qui attendait que tout lui
tombe tout cru dans le bec.
Dans
le bec, j’en ai eu des choses, mais pas de la nourriture. Non plutôt une grosse
claque bien virulente, au propre comme au figuré. J’ai soudainement atterri sur
Terre après des mois de dérive dans un espace vide de tous sens et de tous
chemins. Il aura fallu une note catastrophique pour prendre conscience de mon
état de larve.