13 oct. 2012

Sur le dernier banc, dans la tête.


Sur mon dernier banc, dans ma tête. C'était là que ça se passait . La rage, la haine. L'unique envie d'en finir. Comment s'en sortir ? La question reste en suspend. On attends. Le verdict tombera, ma tête avec. Pourquoi ? Aucune idée, ce sont eux qui l'ont décidé ainsi. Et moi dans tout ça ? Qu'ai-je à dire, qu'ai-je à faire ? Rien, et rien. La vie est simple quand on a rien à faire. Il suffit d'attendre sur un banc qu'on te dise ce que tu peux faire, si tu peux bouger, si oui ou non tu as le droit de vivre. C'est con à dire mais ça fait du bien de ne pas avoir à penser. Il suffit d'attendre. Attendre, encore et encore. C'est sans doute la seule chose qui soit aussi passionnante que chiante ici bas. On voit, on vit, on pleurs, on se console, on meurt, fin. Tu attends. Entre deux attentes, il se passe un truc. Tu ne sais pas quoi, tu ne sais pas quand. Tu sais simplement qu'il s'est passé quelque chose. Tu étais trop occupé à attendre pour regarder. Finalement, même entre deux attentes on attends.

Qu'est-ce que j'ai fait ? Je ne sais plus. Je ne sais pas. On ne m'a jamais dit que je devais savoir. Ou alors j'ai oublié. Ça on m'a dit de le faire. Oublier. Vas-y, oublies. Pour vous c'est peut-être dur, pour moi c'est la chose la plus simple. C'est comme appuyer sur un bouton. Tiens, il en manque un à ma chemise, au niveau du col.

Pourquoi je suis là ? Je ne sais plus. J'ai oublié.

Le verdict tombe, ma tête avec.

*

*     *

Je vous ai ressorti un texte que j'avais écrit dans les couloirs de mon IUT, en attendant un prof. Il n'a pas de marque chronologique, il n'a pas de sens réel ni d'explication, il correspond juste à l'idée que vous vous en faites.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire