Je dois avouer quelque
chose : j'ai ouvert ce blog sans trop savoir quoi en faire. Je
n'avais pas d'idée précise, pas de sujets à traiter en
particulier. Je voulais juste écrire.
J'écris, mais pourquoi ?
Pour parler de ma vie, la partager ? Ou bien j'écris pour
partager simplement. Je ne sais pas où se terre le narcissisme dans
mes mots pourtant je le sens présent. Je le vois, je le vis et je le
sais. Il devrait me suffire de compter le nombre de fois où le mot
« je » est employé dans mes textes. Je, je je. Et trois
de plus.
J'écris parce que ça me
défoule, parce que c'est un des médias que je connais et qui est
suffisamment flexible pour supporter mon instabilité. Je parle de
moi parce que je me connais. Je parle de ce que je sais. Un jour
quelqu'un m'a dit que pour écrire, il nous fallait raconter des
événements, des ressentis qui nous plaisaient. Alors je me plais.
Te voilà donc ami narcissisme, prends un marshmallow et assieds-toi
avec nous près du feu.
J'écris et je parle
comme je vis, comme je vais sur les sentiers de mon existence :
en flânant. On m'a dit un jour que j'avais de la chance car j'avais
« l'écriture déliée », c'est-à-dire écrire sans
penser, sans avoir à réfléchir à la tournure que je devais
prendre. Le seul vrai défaut que je possédais, selon cette même
personne, c'était mon manque de structure. J'y ai pensé, à sa
remarque, c'est sûr. En particulier quand on sait que lui est un
« grand » dans le domaine. Et puis finalement c'est vrai.
Je ne sais pas commencer un texte, je ne sais pas l'amener en son
point critique sans me perdre en route et je sais encore moins le
finir. Oui mon écriture résulte d'un bazar monstrueux. Mon fil
conducteur n'est pas à un fil à plomb, plutôt celui des écouteurs
qu'on sort de sa poche. Ma pensée résulte d'un gros bordel. Je ne
sais pas si j'arriverai un jour à la canaliser et à mener mes idées
droit sur le point voulu, si possible pas le point Godwin.
En attendant je continue
d'écrire, jour après jour, nuit après nuit. Et les mots se
couchent sur le papier ou sur les pixels de mon écran sans que je ne
comprenne vraiment pourquoi, ni que je sache d'où ils viennent.
J'écris pour écrire. J'écris parce que j'aime ça, et au fond,
cette raison me suffit.
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